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12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 09:32

BD « Hannah Arendt » de Beatrice Fontanel et Lindsay Grim

Les Editions Naïve Livres

viennent de publier 

 « Hannah Arendt »

une BD de

Beatrice Fontanel

et Lindsay Grime 

Dans la Collection Grands Destins de Femmes, les Editions Naïve Livres nous proposent de partir à la découverte des itinéraires de ces grandes personnalités de l’histoire, plus ou moins connues. La grande originalité est d’avoir choisi la BD comme support afin de rendre la lecture probablement plus ludique. A découvrir sans attendre !

 « Une nouvelle femme fait son entrée dans la collection de bandes dessinées « Grands destins de femmes » : la philosophe, Hannah Arendt ! Adolescente rebelle, renvoyée du lycée, elle passe son abitur, l’équivalent du bac, en candidate libre. Elle suit ensuite les séminaires de Heidegger dont elle devient la jeune maîtresse, puis ceux de Karl Jaspers qui sera son mentor. Elle fume comme un sapeur, adore cuisinier, voir ses amis, discuter de philosophie, manger des cerises, nourrir la souris qui loge chez elle, marcher à grandes enjambées en récitant de la poésie. Mais l’arrivée des nazis au pouvoir bouleverse sa vie… Commence pour elle la vie d’errance des exilés. Paris tout d’abord, puis le camp de Gurs, où elle est internée en 1940, avant de s’enfuir à nouveau sur les routes, vers Montauban puis Marseille et enfin  les Etats-Unis… Les auteures nous invitent à  suivre les pérégrinations de cette jeune femme aux yeux verts et à l’écriture illisible qui, jusqu’à la fin de sa vie, a fait crépiter sa machine à écrire, avec une seule obsession : se former elle-même, « dans l’idée de pouvoir toujours danser au service de la pensée », selon l’expression, au siècle dernier, de Søren Kierkegaard… Pour produire de grands livres de philosophie politique, dont certains allaient provoquer des polémiques qui durent encore. Elle sera l’une des premières à analyser la pensée totalitaire, mettant en parallèle nazisme et communisme, à une époque où c’était inconcevable pour beaucoup. »

Béatrice Fontanel est l’une des figures reconnue de la littérature jeunesse. Son travail comprend plus d’une centaine de titres dans lesquels musique et poésie sont intimement liées.

   Lindsay Grime  illustratrice est née en Ecosse en 1987. Elle a étudié au College of Art d’Edimbourg, puis aux Arts Décoratifs de Strasbourg. En 2011, elle s’installe à Paris où elle travaille sur divers projets artistiques (céramique, graphisme, illustration, etc...). Hannah Arendt est sa première bande dessinée.

Editions Naïve Livres

http://naivelivres.com/

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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 13:48

« Maria Sibylla Merian » de Yannick Lelardoux

 

Les Editions Naïve Livres

viennent de publier 

 « Maria Sibylla Merian :

La mère de l'écologie »

une BD

 de

Yannick Lelardoux

  

 Dans la Collection Grands Destins de Femmes, les Editions Naïve Livres nous proposent de partir à la découverte des itinéraires de ces grandes personnalités de l’histoire, plus ou moins connues. La grande originalité est d’avoir choisi la BD comme support afin de rendre la lecture probablement plus ludique. Une collection à découvrir sans attendre !

 

 « Au XVIIesiècle, une pionnière de l’entomologie allemande, MariaSibylla Merian, va réaliser les premières études sur la métamorphose des insectes s’affranchissant ainsi de la condition féminine de son époque.Cette bande dessinée raconte le grand destin de cette artiste-naturaliste,contemporaine de Louis XIV. Encore peu connue en France, Maria Sibylla Merian est un personnage important en Allemagne et aux Pays-Bas. Elle est considérée comme la fondatrice de l’entomologie allemande et plusieurs édifices portent son nom. On trouve même d’anciens billets de Deutschemark et des timbres à son effigie. Les rééditions de ses illustrations d’insectes continuent aujourd’hui.

 Maria Sibylla Merian contrevenait par son amour des insectes au rôle attribué aux femmes de son époque, qui leur permettait certes d’herboriser en toute honnêteté, mais non de se pencher sur des «bêtes impures». Grâce à son courage, son endurance et sa détermination, elle parvint à tracer son chemin : elle quitta son mari, se réfugia dans une communauté pieuse qu’elle finit par abandonner pour s’installer dans la grande ville d’Amsterdam et étudier les insectes : d’abord dans son environnement immédiat, la Hollande, puis sur un continent étranger.

À 52 ans, âge relativement avancé pour l’époque, elle entreprit avec sa fille cadette un voyage d’études au Surinam (Guyane néerlandaise), en Amérique de Sud, pour explorer plus en profondeur la question de l’origine et de l’évolution des insectes. Quantité d’espèces de plantes médicinales et de papillons tropicaux du Surinam doivent leur découverte à ses représentations.

L’histoire de cette femme voyageant de sa propre initiative à l’aube des «temps modernes», un siècle et demi avant les premières aventurières en crinoline, est absolument unique dans l’Histoire naturelle. La biographie de Maria Sibylla Merian est un témoignage exceptionnel d’accomplissement de soi-même. »

Yannick Lelardoux est illustrateur et graphiste indépendant. Il a notamment illustré la bande dessinée Villemomble, 1 500 ans d’Histoire (édition Lampe de Mémoire). Très concerné par les problématiques liées à l’écologie, il prête souvent sa plume et son crayon aux associations culturelles et environnementales.

Editions Naïve Livres

http://naivelivres.com/

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 15:36

 

Forêt noire.

« Qu'est-ce que c'est que cette créature ?!! Nous ne savons pas ! Il semblerait que les envahisseurs ont fait un pacte avec le diable ! On dit que c'est le sorcier viking, il aurait pris le pouvoir. On dit qu'il a pactisé avec le malin. On dit que les nuits sont pleines de douleurs. On dit que l'enfer vit dans cette forêt. »

La couverture de « La veuve noire » annonce la « couleur » : le sombre, le noir même. Aussi bien dans l'histoire que dans le dessin qui s'en fait le parfait écho.

Voici donc enfin le quatrième et dernier tome du cycle « La Forêt ».

 

la veuve noire image

 

On peut préciser ici que "La Forêt", premier album de 86 pages publié en 2007, était un "one shot", puis le succès étant au rendez-vous, les personnages se sont développés et ont grandi avec leurs auteurs pour devenir une histoire suivie sur les trois volumes suivants : "Le logis des âmes", "A vida y a muerte" et donc maintenant "La veuve noire".

 

L'histoire : nous retrouvons le chevalier Vert et le moine de retour en petite Bretagne. La région a bien changé depuis leur départ pour retrouver Faunus, l'amoureux de Titiana. Des êtres monstrueux rodent, les humains semblent avoir été changés en créatures hybrides mi-humaines mi-animales, un ciel noir a obscurci toute la forêt faisant peser une ombre inquiétante. Seul un petit groupe hétéroclite de paysans, soldats et brigands semble résister. Que s'est-il passé durant leur absence ? Qu'est devenu Titiana ? Nos deux héros iront de surprises en désagréments durant cette dernière aventure qui avait commencé deux albums plus tôt et où le mal prendra une forme inattendue.

 

 

C'est donc avec un réel plaisir que nous replongeons dans le monde magique de Perez et Oger après les précédents volumes déjà commentés ici, dans cet album qui clôt le cycle en cours.

Une fois de plus, Perez et Oger travaillent en parfaite symbiose. On peut ainsi admirer de longues suites de cases sans paroles où les dessins suffisent à eux mêmes pour dérouler l'histoire. Pas besoin aux auteurs de rajouter des commentaires pour expliquer que « Un tel fait ceci ou cela, le personnage est surpris et se demande ce qu'il va faire etc...... ». On comprend tout de suite grâce aux dessins explicites de Tiburce Oger ce que font les personnages et surtout ce qu'ils ressentent.


 

la-veuve-noire.jpg

 


On appréciera également de superbes cases pleines pages comme la page 18 où Tiburce Oger nous offre une vue nocturne du village depuis les toits avec des dizaines de squelettes humains et animaux qui semblent danser et où l'on devine tout en bas dans une rue le chevalier et le moine l'air décontenancé.

Vincent Perez a pris toute la mesure des personnages et des situations. Le récit est dynamique et le monde qu'il a créé est homogène et envoûtant. Il a réussi son pari et a définitivement écrit son nom en toutes lettres dans le monde de la bande-dessinée.

 

"La veuve noire" est donc un magnifique album qu'on lira plusieurs fois : la première pour dévorer l'histoire et apprendre comment tout ceci va se finir, et les fois suivantes pour déguster tous les superbes dessins, les mises en pages, les créatures et les personnages, et enfin les couleurs comme en nuances infinies de gris et de bleus nuit rehaussés de subtiles touches lumineuses de blanc. Tous les détails y sont, Tiburce Oger n'a rien négligé pour nous immerger dans ce monde imaginé par Vincent Perez et on attend maintenant impatiemment de voir si leur collaboration portera de nouveaux fruits.

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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 14:39

 

Suspense et glamour dans le monde de la finance.


Inutile de présenter Largo Winch, il faudrait vraiment avoir vécu en autarcie complète dans un petit village en plein centre de la Nouvelle-Guinée depuis 20 ans pour ne pas connaître ce personnage de bande-dessinée aux multiples produits dérivés. Je me concentrerais donc plutôt sur ce dix-septième album qui constitue l'un des événements bédéphiles de cette fin d'année, et j'en profiterais pour vous interpeler, lecteur avisé, à la fin de cet article.

 

mer-noire.JPG

 

L'histoire en deux mots : Largo se rend au pot de départ à la retraite de Sir Basil Williams. Ce dernier se fait assassiner sous ses yeux ainsi que de toute l'assistance par un Turc qui se fera ensuite abattre. Le FBI accuse bien vite notre « milliardaire en jeans » d'être à l'origine du meurtre après qu'ils aient découvert le virement de plusieurs millions d'euros du compte de Largo sur celui d'un gros trafiquant d'armes de l'ex-URSS


Les auteurs n'ont rien changé à une recette qui fonctionne depuis maintenant deux décennies. Largo est toujours aussi riche et séduisant, et les belles femmes aussi nombreuses à graviter autour de lui. La fortune de Largo attire autant les convoitises que les complots, Largo est toujours aussi prompt à mener sa propre enquête pour trouver la vérité en dehors des lois et des lignes balisées, et son ami Simon, séducteur invétéré, est toujours prêt à se mettre dans l'embarra pour porter secours à son fidèle ami. Et la surprenante Silki a définitivement remplacé Freddy aux commandes du jet privé du jeune milliardaire.

Meutres, enquête policière, poursuites et retournements de situations, on prend les mêmes personnages et on continue. Toutes les ficelles narratives sont là, et même si l'on a parfois un peu l'impression d'avoir déjà vu tout cela dans les 16 volumes précédents, c'est un album plaisant qui ne déçoit pas.


Le dessin est toujours impeccable, les arrières plans extrêmement soignés, tout comme les postures, les accessoires (voitures, avions, motos...) ou les expressions des visages, et Philippe Francq prend visiblement toujours autant de plaisir à reconstituer l'architecture de batîments parfois monumentaux. Ce dernier maitrîse parfaitement son affaire, son trait donne vie à cette histoire et nous transporte littéralement aux Etats-Unis, en Suisse et en Turquie, avec autant de réussite en extérieur sur des docks turcs que dans la cabine d'un avion de ligne.


Largo Winch est comme un vieil ami que l'on connaît bien et que l'on retrouve avec plaisir. On met avec délectation nos pas dans les siens en sachant que de toute façon, tout se terminera bien et que les « méchants » seront punis.


La fin de ce premier opus est comme d'habitude un « cliffhanger », expression anglaise qui signifie littéralement « suspendu à une falaise », c'est-à-dire une fin abrupte qui ouvre sur un fort suspense. Car il faut toujours deux albums pour délimiter une histoire. Il nous faudra donc attendre environ une année pour savoir comment se tirera Largo de ce nouveau mauvais pas.

 

largo1.jpg

 

Alors, à lire ou non ? A lire bien entendu, si vous aimez le personnage et son univers et que vous avez déjà chez vous quelques-uns des 11 millions d'albums vendus dans le monde. A lire également pour apréhender cette série et ensuite découvrir les albums précédents. Chacun, fans de la première heure ou non, y trouvera son compte.


A signaler, pour les connaisseurs, une leçon d'économie de la part du scénariste Jean Van Hamme : il nous explique tout d'abord pédagogiquement sur une longue lettre tapuscrite, signée par Largo Winch à l'attention de ses collaborateurs, comment la crise financière qui a touché les Etats-Unis à partir de 2008 est devenue économique. Puis il détaille un peu plus loin dans le cadre d'une interview de trois pages comment Largo, toujours en tant que président du groupe W, a fait face à cette crise et quelles mesures il a prises pour préserver les quelques 1052 sociétés du Groupe et ses centaines de milliers d'employés.

Voici quelque chose d'intéressant et d'original. N'étant pas spécialiste en économie je serais très curieux d'avoir votre appréciation sur cette question et la validité de ces arguments. Certains ici ont plus que des notions en économie (n'est-ce-pas David). Peut-être que je m'avance, mais j'imagine même que cette BD pourrait constituer un support ludique à un cours d'économie pour des lycéens.

A suivre...


Paru le 12 novembre 2010 aux éditions Dupuis.

 

largo-mer-noire.jpg

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 17:23

 

Amis de 20 ans.

 

Dès les premières cases, l'intrigue s'installe et ce n'est que dans les dernières pages du second volume que le mystère sera résolu. Pour une fois, on peut lire une histoire complète en deux tomes, une histoire qui ne se prolonge pas indéfiniment au risque de s'essoufler comme c'est parfois le cas, et qui évite de faire patienter le lecteur pendant des années avant de connaître le dénouement.

 

Ou le regard ne porte pas 01           ou le regard ne porte pas 2

 

 

L'histoire : trois garçons amoureux de la même fille, tous nés le même jour. Une histoire avec une dose de fantastique qui débute en 1906 en Italie dans le petit port de Barellito. Le jeune William arrive avec ses parents d'Angleterre afin de goûter au soleil méditerranéen, et avec l'objectif de se lancer dans la pêche industrielle avec un bateau à vapeur. Les pêcheur locaux ne voient pas cette nouvelle activité d'un bon oeil mais c'est l'intrigue entre les enfants qui attire surtout l'attention lorsqu'on devine qu'un lien invisible et mystérieux existe entre eux.

On se laisse entraîner dans le premier tome par la douceur de vivre méditerranéenne, par son côté bleu et lumineux, tandis que le second opus offre une rupture radicale en nous entraînant 20 ans plus tard dans la chaleur étouffante d'un Costa Rica végétal et oppressant à la recherche de l'ultime vérité.

 

Le dessin : ce qui saute aux yeux, c'est la créativité et l'originalité du découpage, loin de la rigueur narrative de l'école franco-belge classique. Les décors sont soignés avec autant d'importance que les personnages, et le traitement donné aux flash-backs est original et très esthétique. La couleur est posée tout en nuances et non pas avec cet agaçant photoshop, c'est-à-dire sur papier dans un style aquarellé et non pas numérisé. Il faut ici souligner le travail du coloriste Jean-Jacques Chagnaud souvent dans l'ombre du dessinateur et pourtant au talent tout aussi impressionnant, et dans lequel chaque coup de pinceau reflète tout le travail d'artiste. Cela donne une âme et une sensibilité pas toujours facile à transmettre par informatique.

 

Les auteurs : Georges Abolin, né en 1969, est scénariste et dessinateur. Il a travaillé un temps pour les studios Disney. Il rencontre Olivier Pont, né la même année, sur les bancs de l'école. Egalement scénariste et dessinateur, c'est ce dernier qui a réalisé les dessins d'« Où le regard ne porte pas... ». Jean-Jacques Chagnaud, quand à lui, est coloriste de bande dessinées depuis 36 ans. Ayant débuté en 1973 dans « Pif Gadget », la liste de ses contributions est impressionnante, il a mis en couleur des centaines d'albums et d'histoires.

 

Cette très bonne BD, qui a obtenu de nombreux prix, est une sorte de rêverie dans laquelle on se laisse entraîner avec délectation comme on coule dans un bon bain chaud. Les personnages sont émouvants et attachants, l'atmosphère quelque peu magique et le dénouement surprenant. Elle est à conseiller autant pour l'histoire et le suspense que pour ses merveilleux dessins.

 

A noter qu'il existe une version coffret « making of » racontant à l'aide d'interviews la réalisation de ces deux ouvrages et réunisant des planches inédites, un story board, des esquisses et des projets de couverture.

 

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Planche du premier volume : insouciance et amitié enfantine sous le soleil méditerranéen.

 

ou-le-regard-2.jpg

 

Planche du second volume : les personnages sont devenus adultes et recherchent la vérité dans la chaleur étouffante du Costa Rica.

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 18:52

 Succès mortel.

 

« On ne m'ôtera pas de l'idée que si la vie peut s'arrêter comme ça n'importe quand, n'importe comment, c'est qu'elle ne vaut pas grand-chose... ou qu'elle est très précieuse...  c'est selon... mais dans tous les cas, il faut bien faire attention à la sienne. » Le Tueur dans « Les liens de sang »

 

Il a plein de fric et une jolie fille l'attend dans une chouette maison au Vénézuéla. Il travaille quand il veut, comme il veut et où il veut. Une vie de rêve ? Mais que cherche le tueur?

Le huitième tome de cette série à succès vient de paraître. Revenons sur ce personnage original.

 

Les huit albums dans l'ordre :


 

   1 long feu

 

 

  2 l'engrenage

 

 

  3 la dette

 

  4 les liens du sang

 

 

5 la mort dans l'âme

 

6 modus vivendi

 

7 le commun des mortels

 

 

8 l'ordre naturel des choses

 

L'histoire : cette série nous propose de suivre les tribulations d'un tueur professionnel. Mais au-delà des faits eux-mêmes, c'est le traitement original de l'histoire et l'esthétisme des dessins qui donne tout l'intérêt à cette bande-dessinée.

La voix-off du narrateur qui n'est autre que le tueur lui-même emmène le lecteur dans une introspection et une critique sans tabou de nos sociétés.

Le tueur n'est ni beau ni moche, ni petit ni grand, il a physique très passe-partout et ne sert que ses intérêts. Ce n'est pas un surhomme mais le tueur est inaltérable. Il s'en tire toujours et échoue rarement. Mais surtout le tueur est un personnage de BD et il se permet tout. Personne ne pourrait faire ce qu'il fait et ce qu'il dit est parfois politiquement incorrect, mais c'est en cela que cette BD est réjouissante. Parfois on envie le tueur, d'autre fois on le déteste, mais il ne laisse jamais indifférent.

Le tueur est moraliste mais reste amoral, il tue pour de l'argent mais finalement que cherche t-il ? Laissons-le répondre lui-même à cette question : « mon idée de la gentillesse, c'est de foutre la paix aux autres, et tout ce que je demande, c'est que les autres me foutent la paix. Tous les autres. » Voilà, c'est dit.

 

Le style du dessin n'est pas trop réaliste mais reste très lisible, on suit des cases qui n'illustrent pas forcément ce qu'on lit en de longs silences et l'intérêt du lecteur ne faiblit jamais. La mise en page et le cadrage sont très soignés, les jeux d'ombres sont exacerbés et le rendu des matières saisissant.

Un style et une énergie rafraîchissants qui font toute la réussite du Tueur.

 

Les cinq premiers volumes forment un tout à découvrir sans hésiter, et sont de loin les meilleurs. Je suis plus réservé sur les suivants, et c'est une critique récurrente lorsqu'on parcourt le web. Mais bon, le tueur reste le tueur et c'est toujours avec plaisir qu'on le retrouve pour la suite de ses aventures. Si vous en avez l'occasion, lisez donc les cinq premiers volumes, puis la suite si vous avez apprécié, et surtout n'hésitez pas à donner  ici votre avis.

 

Les auteurs : né en 1967, Jacamon, le dessinateur, passe par les Arts Appliqués et rencontre Matz après avoir fait du rough (brouillon ou pré-maquette destiné à donner au client un aspect visuel d'une illustration) et de l'illustration publicitaire. Matz, lui aussi né en 1967, s'est lancé dans l'écriture et les petits boulots après une licence de droit avant de rencontrer Jacamon.

 

A noter que les éditions Casterman ont publié les cinq premiers albums en deux volumes et que le second volume comporte un « making of » commenté par Matz, agrémenté de quelques esquisses et ex-libris.

 

 

Le tome 8 est paru le 16 juin 2010 aux éditions Casterman.

 

 

Voici quelques planches extraites des premiers albums :

 

le-tueur-1.jpg

 

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:14

 

Forêt magique


« Ce fut un temps d'avant le vôtre, à la frontière de notre monde et des horizons inconnus, là où le savoir de l'homme s'arrête, là où celui des rêveurs commence, un temps que seuls les magiciens peuvent comprendre. »

 

Merlin, Morgane, sorcières, ogres, rois et diable, faucheuse, nains, magie et enchantements, tous les acteurs de la légende arthurienne sont là et bien plus encore. Bienvenu dans La Forêt.

 

L'histoire :

La diaphane princesse Titiana doit épouser le roi de Cornouaille. Pendant le trajet pour rejoindre son promis, elle traverse une forêt. Emerveillée par la beauté de la nature, elle échappe à son escorte et disparaît. Merlin décide alors d'engager une équipe de mercenaires composée d'un jeune moine, d'un paladin, d'un guerrier et d'un ogre pour partir à sa recherche.

 

 Foret

 "La Forêt" tome 1

 

  le logis des âmes

 

"Le Logis des Ames" tome 2

 

Si l'appréciation d'une oeuvre d'art est forcément subjective, tout le monde en convient, tout dépend de la sensibilité du lecteur. Or je dois dire que j'ai particulièrement apprécié les planches de Tiburce Oger, elles sont vraiment magnifiques. Il s'en dégage quelque chose d'indicible. Ce dessinateur possède un style tout à fait personnel qui donne parfois une fausse impression de brouillon alors que chaque trait est idéalement qualibré. La couleur donne une parfaite cohérence à l'ensemble. Il faut prendre le temps de détailler certains dessins sur page entière qui constituent de véritables tableaux fantastiques, autant de dessins vivants et pleins d'émotions.

Et que dire des ciels peints par Tiburce Oger : ils sont tous très soignés et originaux, parmis les plus beaux de la bande-dessinée. La Forêt est un vrai régal pour les yeux. Même si les membres des personnages sont parfois disproportionnés, les visages sont tous, pour une fois, réellement expressifs. Les ambiances et les thèmes sont parfaitement rendus : résultat, on a froid quand les personnages trainent dans la neige, on a chaud quand ils se perdent dans le désert, on manque d'air quand ils se noient et on a peur en même temps qu'eux. Ce style colle idéalement à cette histoire moyenageuse fantastique.

L'intrigue et la narration sont également remarquables. Les auteurs ont des choses à raconter, ils le disent juste avec les mots qu'il faut et on suit avec délectation les aventures du chevalier sans nom accompagné de ce moine qui ne tardent pas à nous rappeler des personnages bien connus.

 

 a vida y a muerte

 

"A vida y a muerte" tome 3

 

Une réussite totale :

Cette bande dessinée est donc une vrai réussite. La sauce prend grâce à ce mélange de dessins qui ne ressemblent à aucun autre et de couleurs qui donnent l'homogénéité à une histoire prenante. Une histoire ou l'on retrouve des personnages attachants, subjuguée par un excellent coup de crayon.

Elle est à recommander à tous les amateurs de beaux dessins et d'aventures épiques avec chevaliers et sorcières qui s'immergeront sans problème dans l'univers de ses auteurs. Bravo à eux deux.

 

Les auteurs : Le scénariste, Vincent Perez n'est pas un inconnu, bien entendu. Il s'agit en effet du célèbre acteur et réalisateur qui se lance ici avec succès dans la bande dessinée.

Le dessinateur, Tiburce Oger, également parfois scénariste, est par ailleurs l'auteur de Gorn, série à succès de 11 tomes.

 

Le tome 4 doit paraître le 20 octobre 2010 aux éditions Casterman.

 

 

 

 la forêt1

 

Planche extraite du tome 1

 

la-foret-2.jpg

 

Planche extraite du tome 2

 

la-foret-3.jpg

 

Planche extraite du tome 3

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